Il était  temps de partir…

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Voici plusieurs semaines que je vis un événement difficile dans la vie d’une femme, celui de la fausse couche.

Après 3 enfants et un mariage cet été avec l’homme que j’aime depuis plus de 16 ans, nous avons voulu de nouveau agrandir notre famille.

Et c est avec un grand bonheur que j’annonçais à mon mari, le jour de son anniversaire, que nous allions être encore une fois parents.

Mais le bonheur fut de courte durée… Au moment de l’écho de datation, la gynéco émet des doutes sur la date de conception mais étant sur de moi, elle émet donc l’avis que la grossesse est arrêtée .

Gros coup de massue et en sortant de son cabinet, je me retrouve avec une ordonnance pour faire un contrôle aux urgences et des larmes…

La semaine qui suivie fut très éprouvante, ne comprenant pas pourquoi mais gardant tout de même un petit espoir.

L’homme ne le vit pas bien non plus mais n’en parle pas.

8 jours plus tard, je vais comme convenu aux urgences avec mes doutes et de l’espoir .

Et on l’annonce de façon très  enjouée que ma gynéco était bien pessimiste et que l’on voit bien un embryon. Je suis aux anges… Et entendre son coeur a levé tous mes doutes.
En sortant, j’appelle mon homme qui reste dubitatif car il a du mal à comprendre.

Les semaines passent et la date fatidique des 3 mois et de son écho officielle arrive, date à laquelle nous avons prévu de l’annoncer aux enfants et à la famille (Seuls quelques amis proches ont été mis au courant).

Mais quelques jours avant mon RDV, je commence à saigner. J’avoue que ça arrive parfois et je ne m’inquiète pas plus que ça.

La semaine passe et arrive le jeudi où une douleur au ventre me prend. Au début, pas vraiment douloureuse mais au fil des heures, je sens que c’est de plus en plus bizarre. Le soir même, je saigne clairement.

Je décide de m’allonger et de passer une bonne nuit.

Le lendemain matin, les saignements ont stoppés mais j’ai toujours mal au ventre. Je dépose les enfants à l’école et je vais travailler.

Je préviens mon patron que je ne resterai pas la journée, que je me sens pas bien. Je termine deux trois choses urgentes et je pars aux urgences.

J’explique mon cas et un médecin s’occupe de moi. Elle l’examine sous toutes les coutures avant de procéder à l’écho.

Et pendant l’écho, je vois son visage devenir de plus en plus grave.  Je vois qu’elle cherche quelque chose mais qu’elle ne trouve pas. En regardant le moniteur pendant qu’elle cherche, je devine qu’on ne voit pas le coeur clignoter…

Elle me prévient et demande à sa chef de venir. Avec l’expérience, elle n’a pas chercher longtemps et l’annonce simplement qu’elle est désolée mais qu’il n’y a pas de cœur qui bat.

La suite, je la comprends sans la comprendre. Je prends des décisions de façon mécanique parce que je n’ai surement pas encore assimilé ce que l’on vient de m’annoncer.

Un RDV est pris pour la semaine d’après pour effectuer un curetage. Je vais passer sous silence le reste de cette journée, en ajoutant quand même que les soignants ont été formidables, très prévenants et attentifs à ce que je pouvais ressentir.

Il m’a fallut quelques jours pour réaliser pleinement que c’était terminé, que notre rêve d’une grande famille (même si elle est déjà trop grande pour certains…) était terminé et que nous allions devoir faire notre deuil de cet enfant.

La reprise du travail m’a beaucoup aidé, cela m’a évité d’y penser et cela m’a permis de ne pas broyer du noir.

La vie a repris son cours tranquillement et je pense que dans quelques semaines, j’y penserai moins.

 

 

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