Mon exil de la campagne à la région parisienne

Même si je suis née en banlieue parisienne, je n’y ai pas vécu assez longtemps pour m’en souvenir…

Je me souviens juste que mes parents ont décidé de quitter le béton pour vivre à la campagne…

Et quelle campagne !

Photo de Pixabay sur Pexels.com

Nous avons emménagé dans une grande maison avec un énorme jardin, le tout perdu au milieu des bois.

Pour mes parents parisiens pure souche, le choc a été rude (surtout pour ma mère !).

un village loin de tout

Je repense à cette époque avec beaucoup de tendresse.

On vivait loin de tout, la première ville étant à 5 km (autant dire que t’avais pas intérêt à oublier d’acheter des clopes), mais on y était bien.

Ce qui m’avait d’ailleurs frappé c’était que ce petit village de Picardie comptait plus de vaches que d’habitants !

Du coup, comme c’était loin de tout, le boulanger passait tous les jours avec son camion... Quand j’en parle à mes enfants, je suis sûr qu’il m’imagine vivant dans une hutte en merde séchée ^^

Pour aller à l’école, je devais traverser un chemin de terre, entouré de bois. Je chantais pour me donner du courage car ce n’était pas rassurant pour la fillette que j’étais.

Photo de Pixabay sur Pexels.com

C’est d’ailleurs là que j’ai développé ma peur des renards… Ouais, je sais, c’est une peur à la con (comme toutes les peurs, hein) mais je suis tombée nez à nez avec une de ces bestioles (pas méchant au demeurant) mais voilà, c’est resté gravé dans ma mémoire !

Je devais aussi prendre un car pour aller à l’école… Ça me semblait durer une éternité car on devait passer dans tous les autres petits villages alentours…

Mais ce qu’il y avait de bien, c’était l’épicerie sur la place du village. C’était une petite mémé qui la tenait et pour 10 Frs (hé oui, je date de l’époque des francs), on pouvait avoir des tonnes de bombecs : des fils, roudoudous, flopis, chewing-gums gagnant…

L’insouciance et la liberté

Je me souviens aussi qu’on partait à plusieurs sur nos vélos, on faisait des kms, sans prévenir personne…

On allait dans des grottes où il y avait des peintures rupestres ou des tags faient par des soldats durant de la Seconde Guerre Mondiale, on courrait dans les champs de blé (qui nous cinglait les jambes et ça piquait à l’heure du bain) ou encore, on visitait des fermes abandonnées

Photo de Denniz Futalan sur Pexels.com

Il aurait pu nous arriver 1001 problèmes ou accidents, mais les parents ne se posaient pas autant que question que nous (en tant que parents maintenant), et ils nous laissaient faire notre petite vie!

Je pense personnellement que j’ai eu une très belle enfance sur le point de la liberté... A l’époque actuelle, je pense que peu d’enfants peuvent vivre la même.

partir pour trouver du travail

Je fais un bon de plusieurs années car mon adolescence, tumultueuse et bien remplie, n’appartient qu’à moi ^^ (Et puis, j’aurais trop de trucs à raconter !!)

Après avoir rencontré celui qui allait devenir mon mari, nous avons décidé d’aller vivre dans une ville proche de Paris afin de pouvoir élever notre fils dans de bonnes conditions (sous entendu : qu’il ne passe pas 12h par jour à l’école/garderie).

Je n’avais pas réussi à trouver de travail sur place, et j’ai dû aller faire mes premières armes sur Paris. Les journées semblaient interminables, il y avait toujours des problèmes de train… Et notre fils ne supportait plus d’être sans nous aussi longtemps.

Honnêtement, on a tenu 3 mois à ce régime là (départ de la maison 7h15, retour 21h)

Mon mari étant originaire de banlieue, nous nous sommes tout naturellement rapproché de sa famille et c’est mamie qui s’est occupée de notre aîné.

une nouvelle vie

Et quel ne fut pas le choc pour moi… Me retrouver dans une ville qui ne s’arrête jamais, les voitures, les lumières, le bruit… Toujours en perpétuel mouvement !!

Ce fut très dur pour moi, je l’avoue !

Même si je ne passais plus 3 h par jour en transport pour rentrer à la maison, l’environnement bétonné couplé aux bruits ininterrompus me mettait le cerveau en compote !

Je me demande d’ailleurs comment j’ai pu survivre les premières années et même m’y habituer.

et puis on s’habitue…

Et oui, l’humain a une réelle capacité d’adaptation parce qu’au bout de quoi, 15 ans de vie parisienne, je ne me verrai pas repartir dans ma cambrousse.

Pourtant, pendant des années, ça a été mon but. Pouvoir repartir vivre à la campagne, avoir une maison, un jardin et une poule qu’on aurait appelé Nuggets ^^

Avec le temps, et les enfants grandissant, nous avons trouvé une ville qui arrive à conjuguer proximité de Paris (15 min en train) et proche de la nature (j’ai une immense forêt juste sous mes fenêtres).

Je pense aussi que nos enfants sont 100 % « parisiens » et que vivre à la campagne en dehors des vacances, ne les botteraient pas plus que ça.

Mes ados à cause de la connexion internet et ma fille à cause de ses copines et de la danse.

Je me suis sentie longtemps déracinée mais maintenant, ça y est, mes racines ont enfin réussi à s’accrocher et je ne compte plus partir


Et vous ? Avez-vous déjà été obligé de tout quitter et de changer de vie ?

Comment s’est passée votre adaptation ?

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s